Le Festival de Sarrebourg
Une manifestation culturelle d'envergure chaque été à Sarrebourg
Le festival de Sarrebourg, dans le genre, c’est un peu comme l’iceberg. La face connue localement de ce « géant de la musique » est peu révélatrice des réelles proportions de cette manifestation annuelle ayant pourtant généré des centaines de concerts en France et de par le monde.
Tout commença en 1987 lorsque le maire de Sarrebourg, Pierre Messmer, demanda à Alain Pacquier qui avait quitté peu avant la direction du festival qu’il avait fondé à Saintes, de créer un festival de musique dans sa ville. S’ensuivirent (à la Pentecôte alors) cinq années qui virent se succéder à la fois de jeunes talents, à côté d’artistes de renommée internationale établie tels Gustav Leonhardt, Jean-Claude Malgoire, Paul Badura-Skoda ou encore Elisabeth Söderström. Mais cela ne pouvait constituer qu’une étape de transition alors que parallèlement, Alain Pacquier accompagné de Lionel Lissot jouaient les découvreurs dans le Nouveau monde avec un programme d’échanges puis de coopération culturelle qui s’appellerait bientôt « Les Chemins du Baroque dans le Nouveau-Monde », se déroulant sur une douzaine de pays d’Amérique latine en lien étroit avec le réseau diplomatique français immédiatement séduit par cette vaste opération.
Et en 1992, année du « Ve Centenaire de la Rencontre des deux mondes », Sarrebourg s’ouvrit à tous ces compositeurs perdus sur le Continent américain dans le sillage de la Conquête, révélant au monde culturel stupéfait, année après année, un patrimoine gigantesque fait de métissages et de rencontres imprévues. Cette grande saga devait prendre fin en 2011 avec le programme « Caminos » présentant entre Sarrebourg, le Musée Jacques Chirac, l’Arsenal de Metz et une trentaine de villes françaises un festival auxquels participèrent plusieurs centaines de musiciens.
Aujourd’hui, le festival de Sarrebourg semble rentré dans le rang. Mais la place centrale qu’il occupe dans les « Rencontres Musicales de saint-ulrich » (du nom de l’ancien couvent qui est son siège permanent) pourrait bien conduire à de nouvelles extravagances !